Attendre quelque temps pour avoir un Époux,
Riche, bien fait, galant et doux,
La chose est assez naturelle,
Mais l’attendre cent ans, et toujours en dormant,
On ne trouve plus de femelle,
Qui dormît si tranquillement.
La Fable semble encor vouloir nous faire entendre,
Que souvent de l’Hymen les agréables noeuds,
Pour être différés, n’en sont pas moins heureux,
Et qu’on ne perd rien pour attendre ;
Mais le sexe avec tant d’ardeur,
Aspire à la foi conjugale,
Que je n’ai pas la force ni le coeur,
De lui prêcher cette morale.